5 faits étonnants sur la focaccia

Focaccia : 5 choses que j’ignorais totalement

J’ai toujours cru que la focaccia, c’était "juste" un pain plat à l’huile d’olive. Bon, moelleux, parfumé, parfait avec un peu de sel et du romarin. Un classique italien, quoi. Et puis un jour, je me suis mis à creuser un peu. À demander aux gens, à fouiller dans les traditions. Et là, je suis tombé sur des petites pépites que j’ai eu envie de partager avec vous. Parce que ce pain, en fait… il a une vraie histoire. Pleine de gestes, de rituels, d’amour et de voyages.

1. Le capitonnage : un geste qui a du sens

Quand on fait une vraie focaccia, il y a un moment que j’adore : celui où on enfonce ses doigts dans la pâte. Ce n’est pas pour le fun. C’est ce qu’on appelle le capitonnage. Ce geste simple permet à l’huile d’olive de s’imprégner, de rester bien dans les creux, mais surtout, il empêche le pain de gonfler de manière irrégulière à la cuisson. C’est un peu comme si on "parlait" à la pâte, juste avant qu’elle parte au four.

2. Elle existait bien avant la pizza

Je pensais que la pizza était la reine des pains italiens. Mais en fait, la focaccia est bien plus ancienne. Les Romains, et même les Étrusques avant eux, cuisaient déjà un pain plat sur la braise, qu’ils appelaient focacius. D’ailleurs, focus, en latin, ça veut dire le foyer, le feu. Ce pain venait du cœur de la maison. Ce n’était pas juste de la nourriture : c’était un lien.

3. En Italie, chaque coin a "sa" focaccia

Un truc qui m’a fasciné : la focaccia change complètement d’un village à l’autre. À Gênes, elle est moelleuse, huilée, avec du sel. À Recco, elle est fine, fourrée d’un fromage qui fond. Dans les Pouilles, on y met des tomates cerises, parfois des olives. En Sardaigne, elle peut même être sucrée. C’est un peu comme le vin ou le pain en France : chacun a sa façon de faire, et ça raconte toujours quelque chose du lieu.

4. Elle faisait partie des rituels religieux

Je ne m’y attendais pas, mais dans certaines régions, la focaccia avait une dimension sacrée. Elle était préparée pour des moments importants : mariages, enterrements, fêtes religieuses. Parfois, on l’amenait à l’église pour qu’elle soit bénie. Elle faisait partie de la vie. De la naissance à la mort. Comme un symbole de partage, de passage, de lien entre les gens.

5. Aujourd’hui, elle est partout — et toujours vivante

Ce qui est fou, c’est de voir comment la focaccia a voyagé. On en trouve à Brooklyn, à Berlin, à Tokyo, dans des versions très tradi ou complètement réinventées. Et ça marche. Parce que c’est un pain généreux. Il accepte tout : les herbes, les légumes, les fromages, même les fruits. C’est une toile vierge, mais avec une âme.

Ce que ça m’a appris

Ce que je retiens de tout ça, c’est qu’un pain aussi simple que la focaccia peut raconter mille choses. Des gestes anciens. Des régions entières. Des croyances. Des souvenirs de grand-mère. Et aujourd’hui, il continue d’évoluer, de voyager, de rassembler.

Alors voilà : la prochaine fois que vous en préparez une, ou que vous en achetez une part, pensez à tout ça. Et surtout, prenez le temps de l’écouter un peu. Elle a des choses à dire.

Précédent
Précédent

5 secrets sur la focaccia

Suivant
Suivant

Les racines d'Ezope